La pollution
L'air est principalement composé de:
diazote (78%),
dioxygène (21%)
argon (0,95%)
Il peut être contaminé par des polluants d'origine naturelle (végétation, océans, volcans) ou humaine (industries, transports). La qualité de l'air dépend d'un équilibre complexe entre la pollution et les mécanismes de dispersion et de transformation dans l'environnement.
Bien que les polluants soient présents en faibles concentrations, ils peuvent affecter la santé. La directive européenne 2008/50/CE impose la surveillance de 8 polluants (SO₂, NO, NO₂, Pb, PM₁₀, PM₂,₅, C₆H₆, CO, O₃), tandis que la directive 2004/107/CE régit la surveillance de certains métaux et composés organiques. En région Centre-Val de Loire, dioxines, furanes et pesticides sont également mesurés.
Les particules fines PM₁₀
Les particules en suspension, communément appelées « poussières », proviennent, pour beaucoup, des activités humaines.
Les particules fines PM₂,₅
Les combustions liées aux activités domestiques, industrielles et de transports, favorisent les émissions de particules plus fines, PM2,5 et PM1.
L'Ozone
Polluant dit secondaire qui résulte de la transformation photochimique de polluants primaires (NO2, COV, …).
Le dioxyde d’azote (NO2) est émis lors des phénomènes de combustion, principalement par combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air.
Les oxydes d'azote
Le terme « oxydes d’azote » désigne le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2).
Il résulte essentiellement de la combustion des combustibles fossiles (charbon, fioul…) et de procédés industriels.
Il provient de la combustion incomplète des combustibles et du carburant (véhicules automobiles, chaudières, …).
Les métaux lourds
Les métaux lourds regroupent les éléments plomb, arsenic, nickel, cadmium, qui se trouvent à l'état particulaire dans l'air.
Le BaP fait partie de la famille des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques HAP, et est le seul HAP réglementé.
Les BTEX
Les BTEX (Benzène, Toluène, Éthylbenzène et Xylènes) sont des composés organiques volatils mono-aromatiques.
L'ammoniac
Polluant émergent d'intérêt national. Gaz incolore, odorant et irritant. Principalement émis par le secteur de l'agriculture.
De diamètre < 100 nm, elles sont très légères mais très nombreuses. Issues de nombreuses combustions et peuvent avoir différentes compositions, dont certaines toxiques.
Les pesticides
Lors d’un épandage par pulvérisation, 30 à 50% se perdraient dans l’atmosphère. Transportés, ils sont présents dans l'air des campagnes et des villes.
Les pollens
Les pollens surveillés
Bouleau
Aulne
Graminées
Armoise
Ambroisie
La modélisation des pollens
L’indice pollinique de Lig’Air c’est quoi ?
Dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement 3, Lig'Air a développé un indice pollinique permettant à chacun de connaitre le risque allergique sur sa commune le jour même, le lendemain et le surlendemain.
Avec l'aide financière de la DREAL et de l'ARS, Lig'Air diffuse quotidiennement sur son site internet un indice pollinique communal. Celui-ci prend en compte les concentrations de 5 taxons (l'aulne, le bouleau, les graminées, l'ambroisie et l'armoise) issues des données de la plateforme Copernicus (https://www.copernicus.eu/fr). Lig’Air applique ensuite un redressement statistique pour améliorer leur pertinence sur notre territoire grâce aux outils de l’intelligence artificielle. Un indice pollinique est calculé chaque jour de février à octobre.
L’échelle de l’indice pollinique est inspirée de celle de l’indice ATMO et elle utilise les seuils proposés par l’Académie européenne d'allergie et d'immunologie clinique (EAACI : European Academy of Allergy and Clinical Immunology), mettant en valeur la variabilité saisonnière des concentrations de chaque espèce (en grains/m³).
Un sous-indice est calculé pour chaque taxon. Le sous-indice le plus élevé est responsable de l’indice global.
Les taxons pris en compte
Saisons polliniques des 5 taxons de l'indice pollinique
L’aulne est arbre à feuilles caduques que l’on retrouve dans l’hémisphère Nord. Appartenant à la famille des bétulacées, il affectionne les sols humides et se développe dans des bois marécageux ou au bord des cours d’eau. Ses pollens sont les premiers de l’année avec une floraison de janvier à juin.
Le bouleau est arbre à feuilles caduques, de la famille des bétulacées, qui affectionne les sols acides et humides. En région Centre – Val de Loire, il est commun dans toutes les zones boisées. Sa période de pollinisation s’étend de mars à juin.
Les graminées sont une famille de plantes regroupant 12 000 espèces dans le monde ce qui en fait la cinquième famille de plantes à fleurs. On y trouve la plupart des espèces appelées communément les herbes et les céréales. Les pollens de graminées sont présents de mars à août, avec de fortes intensités relevées aux mois de juin-juillet.
L’armoise appartient à la famille des astéracées, du genre Artemisia dont l’absinthe fait partie. Elle regroupe des plantes herbacées, des arbrisseaux et des arbustes. L’armoise commune est une des espèces les plus communes en région Centre – Val de Lorie. Ses pollens sont présents de juin à octobre.
Originaire d’Amérique du Nord, l’ambroisie est une plante envahissante très allergisante. De son nom latin Ambrosia artemisiifolia, l’ambroisie à feuilles d’armoise peut facilement être confondue avec l’armoise. Plante annuelle de la famille des astéracées, elle sort de terre dès fin avril puis pousse lentement jusqu’à libérer ses pollens de juin à octobre.
D’autres espèces seront bientôt prises en compte avec l’enrichissement des données fournies par Copernicus.
La mesure des pollens
En France, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) est chargé de la mesure des pollens pour prévenir les allergies. Il dispose de 3 stations de mesures sur la région : à Bourges (dont les prélèvements sont gérés par Lig'air), Orléans et Tours.
Parmi les taxons mesurés, on retrouve l'ambroisie dont les pollens sont très allergisants. Se développant principalement au Sud-Est de la région, le suivi de sa progression est piloté par la DREAL.
Lig'Air met à votre disposition les bulletins polliniques hebdomadaires des 3 capteurs de la région Centre-Val de Loire, élaborés par le RNSA dans la rubrique actualités.
Les pesticides
Les pesticides ou produits phytosanitaires sont les produits destinés à lutter contre les organismes jugés nuisibles (plantes, animax, champignons, bactéries). Lig’Air surveille ces polluants dans l’air pour mieux évaluer l’exposition des populations.
La France est le premier consommateur européen de pesticides, en partie à cause de son importante surface agricole. En région Centre-Val de Loire, 62% du territoire est agricole, ce qui entraîne l'usage important de pesticides. Ces produits se retrouvent dans le sol, l'eau et l'air.
Une expertise de l'INSERM a établi des liens entre l'exposition aux pesticides et certaines maladies, comme les tumeurs et les maladies neurodégénératives. Le plan ECOPHYTO, auquel Lig'Air participa activement, vise à réduire l'utilisation des pesticides.
Dans le cadre des Programmes Régionaux Santé-Environnement (PRSE) en région Centre-Val de Loire, Lig'Air surveille les pesticides dans l'air pour évaluer l'exposition de la population et contribuer aux études sur leurs effets sur la santé.
Une exposition encore méconnue et non réglementée
Si l'exposition aux pesticides via l'alimentation est bien étudiée, celle par l'air reste largement ignorée et non encadrée par des réglementations. Lors de la pulvérisation, entre 30 et 50 % des pesticides se disperseraient dans l'atmosphère, touchant aussi bien les zones rurales que les villes, transportés par les courants d'air.
Un enjeu prioritaire pour le Centre-Val de Loire
En réponse aux attentes exprimées dans le PRSQA et le SRADDET, Lig'Air conduit depuis les années 2000 un programme de surveillance des pesticides présents dans l’air, visant à identifier ceux inhalés par la population. La surveillance de ces produits phytosanitaires, notamment lors des périodes d'épandage, est une priorité en Centre-Val de Loire. Après avoir développé une méthodologie de prélèvement et d’analyse, les premières études ont révélé leur comportement dans l’atmosphère et leur caractère saisonnier. Depuis 2006, Lig’Air mène chaque année des campagnes de surveillance sur divers sites pour approfondir cette analyse à long terme.
La surveillance des pesticides, qui concerne entre 60 et 90 substances par an, s'inscrit dans le cadre du PRSE avec l'appui de partenaires locaux (ARS, DREAL, Conseil Régional, etc.).
Les résultats obtenus alimentent les plans PRSE et Ecophyto au niveau régional et national, ainsi que le dispositif de phytopharmacovigilance et les travaux de l'Anses. Lig'Air, pionnière dans ce domaine, a développé l'Indice Phyto pour suivre ces produits dans l'air. L'Anses, de son côté, continue d'établir des recommandations et de surveiller les effets des pesticides sur la santé et l'environnement.
🔎 Rapports d'études et bulletins d'information sur les pesticides
🔎 Base de données nationale Phytatmo
🔎 INTERqual'Air - Bilans annuels des pesticides sur mon territoire
Les influences météorologiques
Le vent, les précipitations, les températures
La qualité de l'air dépend étroitement des conditions météorologiques. Voici les principaux facteurs :
Le vent : Il favorise la dispersion des polluants à partir de 20 km/h, mais peut aussi transporter des polluants provenant d'autres sources. À faible vitesse, il entraîne une accumulation de polluants.
Le soleil : Les rayons UV contribuent à la formation de l'ozone, un polluant photochimique. Plus il y a de soleil au printemps et en été, plus la production d'ozone augmente, à condition que des précurseurs comme les oxydes d'azote et les composés organiques volatils soient présents.
Les précipitations : Les fortes pluies rabattent les polluants solubles vers le sol, comme les particules en suspension, le dioxyde de soufre et le dioxyde d'azote.
L'inversion de température : Ce phénomène, fréquent en hiver, empêche la dispersion des polluants. Lorsqu'il fait plus froid au sol qu'en altitude, les polluants restent piégés sous une couche d'air chaude appelée couche d'inversion.
En général, l'air est plus froid en altitude qu'au sol. S'il y a un vent modéré, les polluants s'élèvent comme une montgolfière et se dispersent.
Parfois en hiver, lorsqu'il fait plus chaud en altitude qu'au sol, on dit qu'il y a inversion de température. Les polluants se retrouvent alors bloqués sous un couvercle chaud.
Quelle que soit la saison, les émissions de polluants peuvent ne pas se disperser verticalement. Le panache ainsi créé peut, sous l'action du vent, parcourir plusieurs kilomètres ou retomber à proximité.
Les formes de pollution
Il existe différents types de pollution dont les origines sont différentes.
C’est quoi la pollution photochimique ? ☀️
La pollution photochimique est causée par des réactions chimiques, favorisées par le rayonnement solaire. L'ozone (O₃) est le principal indicateur de cette pollution, mais d'autres polluants comme le peroxyde d'hydrogène, les aldéhydes et le péroxyacétylnitrate (PAN) y sont également liés. Cette pollution est aussi appelée pollution photo-oxydante, et dans des cas extrêmes, elle peut causer le smog photochimique, un brouillard formé par la combinaison de fumée et de brouillard, souvent visible au-dessus des grandes villes lors des journées estivales ensoleillées.
C’est quoi la pollution phytosanitaire ? 🌾
C’est la pollution issue de l’utilisation de substances actives (pesticides) pour le traitement ou le soin des végétaux dans le domaine agricole et domestique, pour limiter les effets d’organismes nuisibles tels que champignons, insectes ou herbes indésirables.
Lig’Air s’intéresse principalement aux fongicides, insecticides et herbicides : trifluraline, lindane, chlorotalonil,…
Les pesticides dans l'air ne font l'objet d'aucune réglementation.
C’est quoi la pollution primaire ? 🏭
C’est la pollution issue de nos activités (chauffage, transports, industrie, agriculture…). Nous émettons de nombreux polluants dont certains sont réglementés et d'autres non.
Polluants réglementés :
dioxyde d’azote (NO₂)
dioxyde de soufre (SO₂)
particules en suspension (PM₁₀ et PM₂,₅)
monoxyde de carbone (CO)
métaux lourds : plomb (Pb), arsenic (As), nickel (Ni), cadmium (Cd), mercure (Hg)
benzène (C₆H₆)
benzo(a)pyrène (BaP)
Polluants non réglementés :
particules ultrafines (PUF)
ammoniac (NH₃)
autres Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP),
toluène (C7H8),
éthylbenzène (C8H10),
xylènes (C8H10);
C’est quoi la pollution liée aux changements climatiques ? 🌍
C’est la pollution issue de toute activité humaine ou naturelle produisant les principaux gaz à effet de serre que sont :
dioxyde de carbone (CO₂),
le méthane (CH₄),
le protoxyde d’azote (N₂O),
les chlorofluorocarbones (CFC).
C'est quoi les pluies acides ?
Les pluies acides sont les pluies dont le pH est inférieur au pH moyen naturel des précipitations estimé à 5,6.
Comment se forment-elles ?
Les pluies acides se forment lorsque le dioxyde de soufre et les oxydes d'azote émis dans l'atmosphère se transforment en acides sulfurique et nitrique au contact de l'eau. Cela rend la pluie plus acide. Elles sont courantes près des régions industrielles, mais peuvent se déplacer sur de grandes distances, jusqu'à 2000 km.
Quels effets sur l'environnement ?
Forêts : Elles ralentissent la croissance des conifères, provoquent le jaunissement des cimes et le dépérissement des arbres.
Eaux : Dans certains lacs, comme en Scandinavie et au Canada, toute vie aquatique (poissons, algues, microorganismes) a disparu.
Sols : L'acidité réduit les niveaux de calcium et de magnésium, essentiels à la croissance des plantes.
Bâtiments : Les pluies acides corrodent les métaux et endommagent la pierre des bâtiments.
Quels effets sur la santé ?
Les pluies acides provoquent des irritations des bronches chez l'homme.
L'effet de serre
L’effet de serre naturel
La Terre reçoit l'énergie du Soleil et la renvoie sous forme de rayons infrarouges. Certains gaz dans l'atmosphère retiennent une partie de cette chaleur, réchauffant ainsi la planète, un processus similaire à celui d'une serre. Sans ce phénomène naturel, la température terrestre moyenne serait de -18 °C, rendant la vie difficile. Cet effet est donc bénéfique, car il maintient une température moyenne de 15 °C, permettant l'existence de l'eau liquide et de la vie.
L’effet de serre additionnel
Depuis le début de l'ère industrielle, l'Homme a rejeté dans l'atmosphère des gaz (gaz carbonique, méthane, etc.) augmentant l'effet de serre de façon artificielle. Cet ajout, largement dominé par le dioxyde de carbone et amplifié par la vapeur d’eau, a ainsi contribué à l'augmentation de la température moyenne de notre planète d'environ 0,5 °C observée dans la seconde moitié du vingtième siècle.
Les gaz responsables de l’effet de serre
Le protocole de Kyoto concerne 6 gaz émis par les activités humaines : le dioxyde de carbone (CO₂), le méthane (CH₄), le protoxyde d’azote (N₂O), les hydrofluorocarbones (HFC), les hydrocarbures perfluorés (PFC) et l’hexafluorure de soufre (SF₆). Ils n’ont cependant pas tous le même pouvoir de réchauffement global (PRG).
Molécules | PRG | Durée de vie |
---|---|---|
CO₂ | 1 | 100 ans |
CH₄ | 21 | 12 ans |
N₂O | 310 | 120 ans |
HFC | de 140 à 11700* | jusqu’à 50000 ans |
PCF | de 6500 à 9200* | - |
SF₆ | 23900 | - |
Source : CITEPA
(*suivant la molécule)
Les effets sur ma santé
« Le fait de respirer de l'air pur est considéré comme une condition essentielle de la santé et du bien-être de l'homme. Cependant la pollution de l'air continue de faire peser une menace importante sur le plan sanitaire partout dans le monde. […] Plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l'air extérieur dans les villes et de l'air à l'intérieur des habitations […] à travers le monde ».
OMS (Organisation mondiale de la santé), recommandations visant à réduire les effets sanitaires de la pollution
En 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'OMS, a classé la pollution de l'air extérieur, notamment les particules, comme cancérigène.
Un adulte inhale environ 14 mètres cubes d'air par jour, qui, en plus d'oxygène et d'azote (99 % de sa composition), contiennent des polluants. C'est parmi ces 1% que se trouvent les polluants ayant un impact sur notre santé.
Impacts sanitaires chez l’homme
Une problématique de santé publique
Toute la communauté scientifique est unanime, la pollution de l’air a des impacts importants sur la santé. Elle est à l’origine de nombreuses maladies et de décès prématurés. En France, elle est est la 3ème cause de mortalité après l'alcool et la tabac !
La pollution de l’air peut avoir des effets différents
>> Selon les facteurs d’exposition :
Durée d'exposition varie dans le temps et l'espace, dépend des lieux et activités
Sensibilité individuelle différente selon l'état de santé et les antécédents médicaux
Concentration des polluants
Ventilation pulmonaire
>> Selon la voie de contamination :
Voie respiratoire : c’est la principale entrée pour les polluants de l’air,
Voie digestive : les polluants présents dans l’air retombent dans l’eau, sur le sol ou les végétaux et contaminent les produits que l’on ingère (ex. : pesticides, métaux lourds),
Voie cutanée : elle reste marginale (ex. : éléments toxiques contenus dans certains pesticides).
>> Selon si l'exposition est courte (pics de pollution) ou chronique (pollution de fond)
Les effets de la pollution sur la santé sont classés en deux groupes :
Les effets à court terme c’est-à-dire après une exposition de courte durée.
Les épisodes de pollution, par exemple, entrainent une hausse importante des concentrations par rapport aux niveaux de fond, de manière temporaire.Les effets à long terme qui surviennent en raison d’une exposition chronique à la pollution de l’air c’est-à-dire après des expositions répétées ou continues tout au long de la vie.
En termes d’impacts sanitaires, pour une même durée d’exposition, les pics de pollution présentent des impacts plus importants que les niveaux de fond. C’est pourquoi des mesures spécifiques sont prises en cas de concentration élevée en polluants. Par contre, du fait de la durée d’exposition, c’est bien la pollution chronique qui cause globalement le plus d’impacts sanitaires.
Les populations dites sensibles
" 3,5 millions de français sont asthmatiques et 10 à 14% des jeunes de 20 à 24 ans ont déjà fait au moins une crise d’asthme dans leur vie. "
Les enfants dont les poumons ne sont pas complètement formés (la fin de la croissance de l’appareil pulmonaire se produit vers 10-12 ans selon les enfants).
Les personnes âgées, en raison du vieillissement des tissus respiratoires et de pathologies plus fréquemment associées, ainsi que d’une diminution des défenses respiratoires.
Les fumeurs, dont l'appareil respiratoire est déjà irrité par le tabac.
Les personnes souffrant de pathologies chroniques (par exemple maladies respiratoires chroniques allergiques et asthmatiques ou maladies cardio-vasculaires), les diabétiques.
En revanche les populations les plus exposées ne sont pas forcément les personnes dites sensibles. En effet, les personnes pratiquant une activité sportive seront soumises à une exposition plus importante étant donné l’augmentation de la ventilation lors de l’activité physique.
Conséquences et symptômes selon les polluants
"La pollution de l’air extérieur est cancérogène pour l’homme"
Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), octobre 2013
Maladies respiratoires : asthme, toux, rhinites, angines, bronchiolite, douleur thoracique ou insuffisance respiratoire
Maladies cardio-vasculaires : infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, angine de poitrine
Infertilité : baisse de la fertilité masculine, augmentation de la mortalité intra-utérine, naissances prématurées
Cancer : en octobre 2013, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé la pollution de l'air extérieur comme cancérogène pour l'homme, soulignant qu'elle est l'une des principales causes environnementales de décès par cancer.
Morbidité : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait en 2019 à 4,2 millions le nombre de décès prématurés provoqués dans le monde par la pollution ambiante (de l’air extérieur).
Effets reprotoxiques et neurologiques : L'exposition à la pollution atmosphérique dans les milieux professionnels, urbains et industriels est liée à des modifications de l'expression des gènes. Ces gènes sont impliqués dans les lésions et la réparation de l'ADN, l'inflammation, la réponse au stress immunologique et oxydant. Elle provoque aussi des altérations des télomères et des effets épigénétiques, comme la méthylation de l'ADN.
Autres pathologies : maux de tête, irritations oculaires, dégradations des défenses de l’organisme.
Les coûts de la pollution
"Pollution de l'air : le coût de l'inaction"
Rapport de Mme Leila Aïchi, groupe Ecologiste, sénatrice de Paris, 8 juillet 2015.
Calculer le coût social, économique et sanitaire de la pollution de l'air est complexe, car les résultats varient selon les polluants et les types de coûts étudiés. Voici quelques estimations :
En 2005, la Commission européenne a évalué le coût de la pollution entre 68 et 97 milliards d’euros pour l'UE, soit 1 154 à 1 630 euros par habitant. En savoir +
En 2013, le Commissariat général au développement durable (CGDD) a estimé le coût des impacts sanitaires de la pollution en France entre 20 et 30 milliards d’euros, soit 400 euros par habitant.
En 2015, le Commissariat général au développement durable (CGDD) a chiffré à 1 à 2 milliards d'euros par an les coûts liés aux soins de santé en France. La même année, l'OMS et l'OCDE ont estimé que les décès dus à la pollution coûtent 48 milliards d'euros par an à la France. En savoir +
Un rapport du Sénat en 2015 a évalué le coût sanitaire annuel entre 68 et 97 milliards d’euros. En savoir +
Ces coûts incluent les consultations médicales, hospitalisations, médicaments, soins, et indemnités journalières.
L'air intérieur
Dans les espaces clos, les polluants générés par le mobilier et par les activités et le comportement des occupants peuvent s'accumuler, en cas de mauvaise aération, et atteindre des niveaux dépassant ceux observés en air extérieur. Nous passons en moyenne plus de 80% de notre temps dans des lieux clos.
Aérer !
Eté comme hiver
toutes les pièces, plusieurs fois dans la journée, sans oublier l'hiver de couper le chauffage,
pendant les activités de bricolage ou de ménage,
mais aussi ...
faire vérifier régulièrement ses chauffe-eau et chaudière
faire ramoner la cheminée tous les ans,
ne pas obturer les grilles d'aération
privilégier les matériaux et produits écocertifiés
sortez vos plantes d'intérieur pour les traiter,
bien refermer les récipients de produits ménagers et de bricolage et les stocker dans un endroit aéré.
Quels polluants chez moi ?
Salon | Chambre | Garage-atelier | Cuisine | Salle de bain |
---|---|---|---|---|
Cheminée (CO, PM, C₆H₆, HAP…) | Bureau en bois aggloméré (Aldéhydes…) | Produits de bricolage (COV…) | Chauffe-eau (CO…) | Parfum (COV…) |
Animal (acariens, allergènes…) | Feutres (Aldéhydes…) | Produits de jardinage (pesticides…) | Gazinière (CO, NOx, COV…) | Déodorant (COV…) |
Tapis (acariens…) | Décoration (Aldéhydes…) | Voiture (NOx, COV, CO, PM…) | Produits ménagers (COV…) | Moisissures |
Tabagisme (COV, NOx, CO…) | Jouets en plastique (Aldéhydes…) | Tondeuse (NOx, COV, CO, PM…) | Produits insecticides (pesticides…) | |
Bougie d’ambiance et encens (COV…) | Animal (acariens, allergènes…) | Jerrican d'essence ouvert (COV…) | Poubelle, moisissures | |
Décoration (Aldéhydes…) | Tapis et moquette (acariens…) | Mobilier en bois aggloméré (Aldéhydes…) | ||
Tapisserie (Aldéhydes…) | Rideaux (acariens…) | |||
Mobilier en bois aggloméré (Aldéhydes…) | Peluches (acariens…) | |||
Plantes (pollens et vaporisation de pesticides…) | Peinture murale (Aldéhydes…) | |||
Literie (acariens.…) |