Particules PM₁₀ (µg/m³)
Les particules en suspension, communément appelées « poussières », proviennent en majorité de la combustion à des fins énergétiques de différents matériaux (bois, charbon, pétrole), du transport routier (imbrûlés à l’échappement, usure des pièces mécaniques -par exemple les freins- par frottement, des pneumatiques…) et d’activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération, chaufferie).
La surveillance réglementaire porte sur les particules PM10 (de diamètre inférieur à 10 µm) mais également sur les PM2,5 (de diamètre inférieur à 2,5 µm). Elles sont constituées de substances solides et/ou liquides et ont une vitesse de chute négligeable.
Origine
Elles ont une origine naturelle pour plus de la moitié d’entre elles (éruptions volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) et une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles).
Les émissions des particules les plus grossières sont marquées par les activités agricoles (épandage, travail du sol,…). Les combustions liées aux activités domestiques, industrielles, ainsi qu’aux transports, favorisent les émissions de particules plus fines, PM2,5 et PM1.
Les origines humaines ont trois principales sources :
Les rejets directs dans l'atmosphère.
Les remises en suspension des particules qui s'étaient déposées au sol sous l'action du vent ou par les véhicules le long des rues.
La transformation chimique de gaz. Par exemple, dans certaines conditions, le dioxyde d'azote pourra se transformer en particules de nitrates et le dioxyde de soufre en sulfates.
Ces deux dernières sources donnent lieu à des transports de particules à travers l'Europe, comme pour l'ozone. Ce sont à la fois les plus difficiles à quantifier et celles sur lesquelles il est le plus compliqué d'agir pour faire baisser les niveaux de particules dans l'air.
Effets sur la santé
Selon leur granulométrie (taille), les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l’arbre pulmonaire. Les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures.
Par contre, les particules les plus fines (taille inférieure à 2,5 µm) pénètrent facilement dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires où elles se déposent et peuvent, à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures.
Elles peuvent donc altérer la fonction respiratoire des personnes sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques).
De plus certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes en véhiculant des composés toxiques.
Effets sur l’environnement
Les effets de salissure des bâtiments et des monuments sont les atteintes à l’environnement les plus visibles. Le coût économique induit par leur remise en état (nettoyage, ravalement) est considérable. Au niveau européen, le chiffrage des dégâts provoqués sur le bâti serait de l’ordre de neuf milliards d’Euros par an.