Polluants
Connaissez-vous la durée de vie des polluants ?
Elle dépend de la nature du polluant. Certains ne vivent que quelques secondes, comme le monoxyde d'azote NO, ils n'ont donc pas le temps de voyager. Leur impact est très local. D'autres peuvent être actifs plusieurs siècles, ils ont donc le temps de voyager très loin puisqu'il leur suffit de 2 à 3 ans pour atteindre la stratosphère à environ 15 km d'altitude.
L'ozone, c'est bon ou mauvais pour la santé ?
La couche d'ozone, à environ 25 km d'altitude dans la stratosphère, filtre les rayons ultraviolets nocifs du soleil. C'est le bon ozone. Le mauvais ozone se trouve au niveau du sol. C'est alors un polluant issu de transformations chimiques dans l'air entre les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, activées par le rayonnement solaire. On rencontre donc plus d'ozone l'été. L'ozone est un irritant et un oxydant puissant.
Savez-vous si les polluants atmosphériques voyagent ?
Les vents et les courants atmosphériques peuvent entraîner les polluants très loin. Ils peuvent même faire le tour de la Terre comme pour les poussières provenant de l'éruption de l'Île de Krakatoa en Indonésie, en 1883, ou pour les particules radioactives de Tchernobyl en 2009. Plus près de nous, en 2010, les poussières du volcan Islandais ont paralysé les aéroports européens.
Existe-t-il des interactions entre polluants (« effet cocktail ») ?
L'air que nous respirons contient de nombreux polluants, comme les particules fines (PM10, PM2.5) et l'ozone, qui sont étudiés pour leurs effets sur la santé, individuellement et en interaction. Des études de l'OMS montrent que certains polluants, lorsqu'ils sont présents ensemble, produisent des effets synergiques plus graves que pris séparément. Par exemple, les particules ultrafines, combinées à des métaux lourds ou à des composés organiques volatils, peuvent pénétrer profondément dans les tissus biologiques, augmentant les risques sanitaires.
Les particules transportent également des allergènes, aggravant l'impact des pollens, surtout en période de fortes chaleurs. Les niveaux élevés de dioxyde d'azote (NO2) peuvent aussi renforcer les réactions allergiques. En été, l'impact sanitaire lié à l'exposition aux particules et à l'ozone est amplifié, avec une augmentation des décès pour causes cardiovasculaires lors des vagues de chaleur.
Ces interactions, tout comme l'exposition à de multiples polluants en même temps, démontrent la complexité des risques liés à la pollution de l'air et la nécessité de renforcer les mesures de contrôle pour protéger la santé publique.
Source : DGS - Questions/Réponses "Air extérieur et santé" - avril 2016
Savez-vous s'il y a plus d'ozone en ville ou à la campagne ?
Sous l'effet du soleil, les oxydes d'azote et les composés organiques volatils (COV) produisent de l'ozone. Mais à proximité du trafic automobile, il se retransforme en dioxyde d'azote. En revanche, l'ozone qui est transporté par les masses d'air loin de la ville reste stable. Il s'accumule donc dans les zones péri-urbaines qui sont plus calmes ainsi qu'en pleine campagne.